Suite à la crise sismo-volcanique de Mayotte démarrée en mai 2018 et qui a généré de nombreux séismes (>10 000) dont plus d'une trentaine de magnitude supérieure à 5 (5,9 le 15 mai 2018) ; une deuxième mission (après celle du juin 2018) du Groupe d'intervention macrosismique (GIM) a eu lieu du 7 au 16 janvier 2020.
Le GIM piloté par le BCSF-RéNaSS était composé de 2 binômes d'experts en macrosismique appartenant à l'EOST et à l'OPGC.
L'objectif principal était de faire un deuxième bilan des dommages aux bâtiments générés par les essaims sismiques de juin 2018 à janvier 2020.
L'ensemble des 17 communes de Mayotte a été visité. La plupart des bâtiments visités en 2018 a été revisité en 2020 sauf ceux rénovés ou quelques-uns inaccessibles.
Aucun des dommages apparents sur les bâtiments visités en 2018 n'a été significativement agrandi à ce jour (ni en ouverture, ni de façon notable en extension). C'est aussi le cas pour ceux touchés par des dommages de degrés 3. Cette analyse de l?évolution 2018-2020 s'est basé notamment sur la comparaison d'images prises en 2018 et 2020. Il est à noter que dans les cas ou des marqueurs de déformation avaient été installés (extensomètres dans certaines écoles par exemple), il n'a pas été observé d'amplification de la fissure (vérification faite de façon aléatoire, ceci ne constitue pas un diagnostic détaillé de chaque marqueur ou du bâtiment).
Les dommages constatés sont généralement de degré 1 à 2 (EMS-98) et de rares dommages de degré 3. Dans la plupart des cas, les dommages de degré 3 n'ont pas été initiés par les séismes mais faisaient suite à des dommages préexistants mais moins marqués. Ils sont généralement générés par les glissements de terrain avant même le phénomène sismo-volcanique.
Après cette mission, il est désormais possible de diffuser un formulaire macrosismique communal après chaque séisme largement ressenti à un contact privilégié au sein des mairies. Ce formulaire macrosismique permet ainsi de résumer la sévérité de la secousse sismique vécue après chaque événement afin d'attribuer de façon systématique une intensité communale sur le modèle métropolitain.