Valérie Bosse : "La Monazite, un traceur petrologique efficace, un chronometre performant"

Le de?veloppement rapide de la microanalyse au cours de ces dernie?res anne?es a montre? l'inte?re?t pour la communaute? scientifique de pouvoir utiliser des phases mine?rales qui sont a? la fois d'efficaces traceurs des e?ve?nements pe?tro-ge?ochimiques et de bons chronome?tres. C'est aujourd'hui la condition minimale pour effectuer une analyse pe?trologique de de?tails en vue de la reconstitution des e?ve?nements ge?ologiques.

Dans ce contexte, la monazite, phosphate de terres rares le?ge?res (LREEPO4), est un bon candidat. On la trouve dans une tre?s large gamme de roches comme mine?ral accessoire ou? elle repre?sente l'un des re?servoirs majeurs des lanthanides et des actinides. Sa richesse en Th, et dans une moindre mesure en U, font d'elle un chronome?tre robuste pouvant enregistrer des e?ve?nements ge?ologiques sur une tre?s longue pe?riode. Elle pre?sente l'avantage de montrer des compositions e?le?mentaire et isotopique tre?s varie?es qui refle?tent les variations des parame?tres physico-chimiques de la roche qui la contient au cours de son histoire ge?ologique. Ce large potentiel explique que l'utilisation de la monazite comme traceur ge?ochimique, pe?trologique et comme chronome?tre a fortement augmente? au cours de ces dernie?res anne?es. Les avance?es dans le domaine analytique ont permis de mieux appre?hende? son fonctionnement, et les e?tudes re?centes permettent de revenir et de questionner des concepts qui semblaient acquis il y a encore quelques anne?es.

Nous pre?senterons ici plusieurs e?tudes de cas dans des roches me?tamorphiques et magmatiques de contextes varie?s, montrant le potentiel de la datation avec la monazite par les me?thodes in situ en lames minces qui permet de construire un lien fort avec la pe?trologie et d'apporter une interpre?tation plus pre?cise des a?ges obtenus avec ce chronome?tre.