Parallèlement aux collections de minéraux et de météorites, le Musée de minéralogie conserve des modèles cristallographiques en bois assemblés entre 1872 et 1918 et en partie utilisés dans le cadre des cours de l'EOST en minéralogie-cristallographie. Un travail en cours de nettoyage, de classement et d'inventaire photographique apporte aujourd'hui un éclairage inédit sur les caractéristiques de ce fonds historique qui se révèle d'une richesse et d'une originalité remarquables.
Deux séries principales peuvent être observées : de petits modèles en bois de poirier et érable (1896 objets jusqu'à 7 cm de long) dont la plupart ont été achetés auprès de la firme Krantz à Bonn, et de grands modèles en bois d'érable (927 objets jusqu'à 22 cm de long). Ces derniers ont été fabriqués dans un atelier spécialisé dans la fabrication de modèles cristallographiques en bois, fil de fer et verre installé dès la fin du XIX siècle au premier étage de l'Institut de minéralogie de Strasbourg (bâtiment qui héberge aujourd'hui le musée). Un écrit datant de 1886 du fondateur de l'institut, Paul Groth, indique que cet atelier fournissait des modèles pour les instituts qui en formulaient la demande.
La qualité notable de cet ensemble posant la question de son rang parmi les autres collections françaises de Lille, St Etienne, Paris, Villeneuve d'Ascq, Montpellier et Rennes, il est apparu que Strasbourg n'a pas d'équivalent sur le territoire. Une enquête réalisée auprès des grands centres universitaires et muséologiques allemands de Berlin, München, Freiberg (remarquable !), Bochum, autrichiens de Vienne et suisses de Bern et Neuchâtel confirme cette originalité. Nous serions donc détenteur de l'une des plus grandes collections européennes par le nombre et l'originalité des pièces, ce qui constitue une surprise et une source de fierté.
Lire l'article du magazine Savoir(s) de l'Unistra qui présente les collections du musée.