L'Université de Strasbourg publie un quatrième et dernier article dans son dossier "Catastrophes naturelles", basé sur les observations et recherches menées à l'EOST.
Ils ont beau être imperceptibles pour nos organismes, mieux vaut ne pas sous-estimer le danger posé par les orages géomagnétiques, conséquences des sautes d'humeur du Soleil. A Strasbourg, des chercheurs assurent la continuité et la diffusion de données magnétiques, un travail indispensable pour espérer prévoir ces phénomènes.
Gare aux orages magnétiques ! Ils peuvent impacter une multitude de systèmes ou d'infrastructures. « En fait, tout ce qui contient du métal et qui peut être sujet à une grosse circulation de courant électrique induit », explique Aude Chambodut, chercheuse spécialiste du géomagnétisme à l'Ecole et observatoire des sciences de la Terre et l'Institut de physique du globe de Strasbourg. Ces orages, dont les aurores polaires sont les témoins fantomatiques, peuvent brouiller les communications radio, entraîner des pertes de connexion avec les satellites, "griller" les cartes électroniques, induire de fortes sur-intensités dans les lignes électriques, accélérer la corrosion des pipelines, etc. Les dommages sont loin d'être restreints à de simples interférences. « Déjà en mars 1989, un puissant orage magnétique avait plongé le Québec dans le noir pendant 9 longues heures avant que le réseau ne puisse être rétabli, rappelle Aude Chambodut. Aujourd'hui, il y a tout à craindre que les répercussions d'un tel orage soient plus sévères encore pour des sociétés devenues très techno-dépendantes. »
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