A la suite des projets soutenus au titre des volets 'Recherche' et 'Formation" des appels d'offres Idex de l'Université de Strasbourg, un nouveau projet vient de faire l'objet d'un accord de financement de 413 k?, cette fois dans le cadre du volet "Equipement Mi-Lourd" : il s'agit du projet 'GTHR ? Géodésie Terrestre Haute Résolution', porté par Jean-Philippe Malet et Frédéric Masson, pour l'unité mixte de service de l'EOST.
De nombreuses actions et programmes de recherche en Sciences de la Terre et en Sciences de l'Environnement dépendent étroitement de l'acquisition d'images (à très haute résolution spatiale et temporelle) des formes du relief terrestre et des déformations induites. La plupart des études sur ces objets utilisent des données topographiques issues de plateformes satellites ou aéroportées. Les résolutions spatiales au sol (au mieux métrique) et les fréquences d'acquisitions temporelles (au mieux de la dizaine de jours, en mode programmation) des capteurs sur ces plateformes ne sont pas compatibles pour le suivi de déformations très locales ou de phénomènes transitoires.
Le projet vise à doter l'EOST d'un équipement scientifique innovant couplant un interféromètre SAR (Synthetic Aperture Radar) terrestre et un scanner laser terrestre à longue portée et mobile. Il s'agit de compléter les instruments de la Plateforme instrumentale et logicielle 'Géodésie / Observation de la Terre', progressivement achetés et mis en service depuis 2008.
Plus précisément, GTHR se compose de deux éléments indissociables et qui seront opérés en commun pour une acquisition couplée de la topographie (Scanner Laser Terrestre Riegl VZ2000 opérable en station fixe ou depuis un véhicule mobile) et de la déformation (Interféromètre SAR). L'équipement dotera l'EOST d'une réelle capacité de mesure innovante de la surface terrestre (objets naturels et construits) en permettant :
- d'élargir la gamme d'objets que les outils actuellement disponibles à Strasbourg sont capables d'observer à distance ;
- de s'affranchir de la nécessité de la programmation d'images satellites pour le suivi rapide d'évènements catastrophiques ;
- de réaliser des campagnes à haute récurrence temporelle pour des études de surveillance ;
- de développer des chaînes de traitement optimisés en temps de calcul pour l'analyse et l'interprétation de gros volumes de données images.
GTHR sera un vecteur de collaborations multi-disciplinaires dans les domaines de l'image, de la géomatique, de l'observation de la terre et des méthodes de télédétection (terrestre, aéroportée, satellitaire). Il fédérera autour de l'EOST une large communauté Unistra impliquée dans ces thématiques (SERTIT, LIVE, ICUBE, ?).
Budget total : 413 000 ?, dont 410 000 financés par l'Idex