A chacun sa rentrée. A l'EOST, outre les étudiants, ce sont les volontaires au service civique (VSC) qui nous rejoignent pour se former durant six semaines auprès des scientifiques et personnels techniques de l'EOST. Objectif : les rendre autonomes dans l'entretien et le réglage d'instruments scientifiques et dans la maintenance de la chaîne de transmission des données recueillies par ces instruments.
Jérémie, Alexandre, Simon et François vont en effet passer près d'un an loin de la société civile pour se consacrer quasi-exclusivement à une mission scientifique dans les observatoires sismologiques et magnétiques de l'EOST des Terres Australes et Antarctiques françaises.
Ils ont tous les trois un diplôme bac+5 en informatique ou généraliste et viennent de Toulouse, Brest, Lyon ou Sophia-Antipolis. Jérémie vient d'obtenir son diplôme et profite de cette transition pour découvrir le monde. Alexandre, Simon et François ont déjà travaillé et ont décidé de voir autre chose.
La base Martin de Viviès, que rejoindra Jérémie, se trouve sur la toute petite île d'Amsterdam (58 km2). Alexandre, lui, part pour les îles Kerguelen sur la base de Port-aux-français qui depuis 1951 les équipes scientifiques de l'archipel. 60 scientifiques et techniciens y vivent en permanence ; le double en été. Simon est affecté à la base Alfred Faure sur la plus grande des îles de Crozet dans le sud de l'Océan indien.
Jérémie, Alexandre et Simon voyageront ensemble depuis l'île de la Réunion sur le Marion Dufresne, l'un des rares bateaux effectuant les rotations vers ces terres inhospitalières.
Quant à François, il partira le dernier vers la base Dumont d'Urville, installée sur l'île des Pétrels, dans l'archipel de la Pointe Géologie, à 5 km du continent Antarctique. Elle accueille en permanence au moins 30 personnes.
Tous les quatre ont résilié leur bail, stockant les meubles dans les greniers et garages des membres de la famille. Ils quittent surtout amis et famille après avoir pris leur décision de se lancer dans l'aventure. L'aventure, justement, est l'une des motivations communes aux quatre volontaires, avec l'attrait pour le domaine scientifique et le côté multidisciplinaire de leur mission à venir. Ensuite, chacun a ses propres raisons : une passion de toujours pour les régions polaires, l'enthousiasme né de la lecture d'un article sur la Terre Adélie agrémenté de magnifiques photos, le besoin de s'éloigner d'un emploi qui ne faisait plus sens.
Ils n'ont pas d'appréhension particulière à l'idée de cette année à venir, prêts a découvrir ce qui les attend. Après la formation à l'EOST qui se terminera fin octobre, ils rejoindront l'Institut Paul Emile Victor pour aborder les aspects logistiques et techniques, avant le grand départ.
Nous leur souhaitons un bon séjour à Strasbourg et une belle aventure humaine et scientifique aux confins du monde.