Lettre de l'Eost : numéro spécial Labex G-EAU-THERMIE profonde

Nous publions aujourd’hui un numéro spécial de la lettre de l’Eost, dédié au bilan du Labex G-eau-thermie Profonde. Ce numéro rappelle l’origine de ce Labex, né il y a une dizaine d’années, présente de très nombreux résultats de recherche et souligne l’impact important du Labex sur les services nationaux d’observation (SNO) gérés par l’Eost ainsi que sur la formation.

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Le Labex et les nombreux contrats de recherche associés (Europe-H2020, ANR, Ademe, compagnies privées, …) ont permis de développer des programmes de recherche ambitieux en finançant équipements, missions et personnels (doctorants, post-doctorants, ingénieurs). Au début du Labex, la géothermie était principalement étudiée par les équipes de sismologie. Aujourd’hui géophysiciens, géologues, hydrologues, géochimistes, modélisateurs et chercheurs en sciences humaines ont rejoint les sismologues ; un nombre très important des chercheurs de l’Eost et d’autres laboratoires travaillent sur ce sujet.

Le Labex a aussi conduit à une modification des contenus de nos enseignements, avec l’introduction de cours sur la géothermie.

Enfin le Labex a permis de développer les réseaux d’observation sismologique (installation de nouvelles stations dans le Fossé Rhénan, classiques et low-cost) et géodésiques (stations GNSS sur les sites géothermiques). Le lien entre le BCSF-RéNaSS (SNO chargé de la caractérisation de la sismicité française)  et les autorités de l’Etat a été renforcé. En effet, l’Etat se tourne de plus en plus vers le BCSF-RénaSS et les équipes de l’Eost pour les questions de surveillance sismique des réservoirs géothermiques.

Le Labex a eu un effet transformant pour l’Eost. A une époque où les énergies fossiles étaient encore au coeur des thématiques de l’Eost autant en recherche qu’en formation, il a mis l’accent sur la nécessité d’une révision de nos modèles en mettant en avant une énergie renouvelable, la géothermie, pour le développement de laquelle la mobilisation des compétences de l’Eost était indispensable.

Ce sont pour des projets comme le Labex que les OSU (Observatoire des Sciences de l’Univers) comme l’Eost prennent tout leur sens. En regroupant recherche d’excellence au sein des laboratoires de recherche, expertise dans l’observation de la Terre et formation, ils sont les structures parfaites pour travailler en synergie sur une thématique transverse.

Aujourd’hui l’ITI GeoT (Institut Thématique Interdisciplinaire – Géosciences pour la transition énergétique) prend la suite du Labex depuis le 1er janvier 2021. L’ITI GeoT propose une réponse innovante et interdisciplinaire aux enjeux scientifiques, économiques, environnementaux et sociétaux, pour relever les défis actuels liés à la large utilisation du sous-sol dans la transition énergétique. L’ITI est plus ambitieux que le Labex en terme de formation car il comprend un programme international de formation à destination des étudiants de niveau master et doctorat. Nul doute que l’ITI GeoT sera aussi l’un des moteurs de la dynamique de l’Eost dans ses trois missions de recherche, observation et formation dans les prochaines années.

Frédéric Masson